Le Monde.fr avec AFP | 25.07.2012
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a annoncé, mercredi 25 juillet devant la commission des lois du Sénat, qu'il allait revenir sur les critères de naturalisation introduits par son prédécesseur Claude Guéant.
"Je m'apprête à revenir sur les critères introduits subrepticement par mon prédécesseur", a annoncé M. Valls, souhaitant faire de la nationalité un moteur de l'intégration et non le "résultat d'une course d'obstacles aléatoire et discriminante".
Le ministre a précisé que le nombre de naturalisations avaient beaucoup baissé ces dernières années et que "cette chute résult[ait] d'une politique délibérée d'exclure de la nationalité des gens méritants et ne posant aucune difficulté". Pour M. Valls, "le défi de l'immigration sera relevé si la naturalisation n'est plus vécue, ou perçue, comme la fin d'un parcours du combattant, mais comme l'issue d'un processus d'intégration qui a sa part d'exigences".
Une loi prévue pour entrer en vigueur au 1er juillet prévoyait que tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devrait justifier d'un niveau de maîtrise du français équivalent à la classe de 3e, avoir une connaissance minimale de la culture et de l'histoire de la France, et signer une charte "des droits et des devoirs du citoyen". M. Valls n'a pas donné de précisions sur les critères qu'il compte modifier.
Par ailleurs, M. Valls s'est refusé "à une fermeture unilatérale des frontières" à l'intérieur de l'espace européen de libre circulation Schengen. "Je suis très attaché au principe de libre circulation et je serai très scrupuleux quant à la préservation de l'acquis Schengen. Je refuse la fermeture unilatérale des frontières", a déclaré le ministre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire