Ce sont une demi-douzaine de lignes assassines pour Manuel Valls en chute d'un article et qui en disent trop ou trop peu pour ne pas semer le doute sur les arrières pensées de notre confrère.
Ce sont une demi-douzaine de lignes assassines pour Manuel Valls en chute d'un article et qui en disent trop ou trop peu pour ne pas semer le doute sur les arrières pensées de notre confrère.
Le quotidien rendait compte de la participation du ministre de l'Intérieur à une cérémonie organisée par l'imam de Drancy (Seine Saint-Denis), Hassen Chalghoumi devant le Mémorial commémorant la déportation de juifs de France de 1941 à 1944.
Cette assemblée que Le Monde qualifie de manière un peu désinvolte d'« hétéroclite »rassemblait pour une soirée de recueillement des représentants de la communauté juive et de la communauté copte ainsi que Tareq Obrou, Marek Halter, Latifa Ibn Ziaten, mère d'un soldat tué par Mohamed Merah et la conseillère pour la laïcité de François Hollande. Suivait un diner auquel participaient une vingtaine d'imams, « contre la centaine annoncée », précise le quotidien, soulignant ainsi le succès très relatif de la réunion. L'article concluait donc ce récit en faisant la leçon au ministre : « En dépit du symbole de concorde voulu par les organisateurs, on peut toutefois se demander si cette soirée était pour M. Valls le meilleur choix pour être entendu de la communauté musulmane ».
Manuel Valls avait en effet profité de l'occasion pour prononcer un discours important rappelant « qu'il y a parfois des doutes sur la compatibilité absolue de l'islam avec les valeurs de la République, la laïcité, l'égalité homme-femme » et expliquant que « l'islam a toute sa place en France » à condition qu'il « vive en harmonie avec les autres religions et qu'il soit l'héritier de l'islam des Lumières », ajoutant : « nous ne voulons pas que l'argent venu de l'étranger change la nature de l'islam de France comme c'est souvent le cas dans d'autres pays », « l'islam de France doit s'organiser pour représenter l'immense majorité des musulmans et laisser parler les vois les plus modernes ».
En reprochant de la sorte au Ministre de l'Intérieur le « choix » de cette soirée, Le Mondelaisse entendre que la « communauté musulmane » - comme le quotidien a pris l'habitude de globaliser les musulmans de France - ne serait capable de se reconnaître ni dans cette initiative ni dans la personnalité de l'imam qui l'a organisée ni dans les paroles qu'y a prononcées le ministre. Le bref rappel de la personnalité de l'imam Chalghoumi que se permet le quotidien semble d'ailleurs plus à charge que flatteur. Le Monde précise en effet qu'il est « controversé auprès d'une partie des musulmans pour sa proximité avec le Conseil représentatif des institutions juives de France, ses voyages en Israël » et ses « prises de position frontales contre l'islam radical », ajoutant délicatement que, « sous protection policière », il « peaufine depuis quatre ans son image de ''musulman modéré'' ».
Si Le Monde voulait dire qu'en s'associant à un imam modéré connu pour ses « prises de position frontales contre l'islam radical » Manuels Valls ne pouvait pas « être entendu par la communauté musulmane », il ne s'y serait pas pris autrement. Cet apriori sur les musulmans de France n'est guère acceptable et beaucoup ont été accusé d'islamophobie pour moins que çà…
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