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lundi 1 juillet 2013

Le figaro. Le Pen maintient que les prières de rue relèvent de l'«occupation» Marion Joseph, 01/07/2013 | Mise à jour 20:34



La présidente du FN, dont l'immunité d'eurodéputée pourrait être levée mardi, a de nouveau fait un parallèle entre cette pratique et l'Occupation. Elle se dit «poursuivie pour un délit d'opinion».

Marine Le Pen a réitéré. Alors que son immunité parlementaire au Parlement européen pourrait être levée mardi suite à ses propos sur les prières de rue, tenus en 2010, la présidente duFront national a de nouveau fait un parallèle entre cette pratique - utilisée par les musulmans en France, faute de place suffisante dans les mosquées - et l'Occupation. «Je suis poursuivie pour un délit d'opinion pour avoir osé dire ce que tous les Français pensent, à savoir que les prières de rue, dont je leur indique d'ailleurs qu'elles continuent à se dérouler sur le territoire français, sont une occupation», a-t-elle dénoncé lundi sur LCI. «Eh oui, c'est une occupation! Je le maintiens», a-t-elle persisté, sans toutefois évoquer explicitement la Seconde Guerre mondiale, comme la première fois.

C'était le 10 décembre 2010. En pleine campagne pour la présidence de FN, la fille de Jean-Marie Le Pen s'était installée au centre du jeu politique après sa sortie polémique sur les prières de rue. «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire», avait-elle dénoncé devant 250 à 300 adhérents réunis à Lyon. «Certes, y'a pas de blindés, y'a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», avait-elle tonné sous les applaudissements.

Cette comparaison de Marine Le Pen, qui avait pris ses distances avec les provocations régulières de son père, avait provoqué un tollé dans la classe politique et le milieu associatif. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait porté plainte pour «incitation à la haine raciale», tout comme le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) qui s'était aussi constitué partie civile pour «provocation à la discrimination, à la violence et à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur religion». Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête préliminaire en janvier 2011.

«Il va y avoir un procès et j'espère le gagner»

Mardi, Marine Le Pen devrait voir son immunité d'eurodéputée levée. Le 19 juin, la commission des affaires juridiques du Parlement européen a adopté, à une large majorité, un rapport allant dans ce sens. Il semble donc probable que le Parlement se range à son avis. Ce qui pourrait conduire à une mise en examen de la présidente du FN. Toutefois, la levée probable de son immunité parlementaire ne préjuge pas de l'issue des poursuites. Marine Le Pen a d'ailleurs affirmé à plusieurs reprises «se moquer» de cette procédure. «Je ne le crains absolument pas», a-t-elle assuré mardi au siège du FN, à Nanterre. «Il va y avoir un procès et j'espère le gagner.»

Lundi matin sur LCI, la chef du parti frontiste a défié l'UMP et lePS. «Ma levée d'immunité parlementaire sera votée par mes adversaires politiques UMP-PS, cela ne me pose aucun problème», a-t-elle redit, affirmant qu'elle irait «devant le tribunal correctionnel tête haute pour leur expliquer qu'il faut bien des gens dans notre pays qui disent la vérité aux Français».

Dans le passé, deux autres députés européens FN ont vu leur immunité levée: Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch. Si le premier a été plusieurs fois condamné, la Cour de cassation a finalement annulé la condamnation du second.


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