Les responsables des ressources humaines relèvent par ailleurs que "face à une indéniable montée du fait religieux, le monde du travail doit rester neutre". Leur proposition intervient alors qu'ils constatent "une augmentation des demandes d'autorisations d'absences pour pratiquer des croyances religieuses (autres que chrétiennes), la montée d'un sentiment de discrimination lorsque l'entreprise refuse aux salariés de pratiquer leurs convictions et l'apparition d'un sentiment d'inégalité de traitement de la part des salariés non pratiquants lorsque ces autorisations d'absence sont accordées". Cette proposition s'inscrit dans un souci de "neutralité" mais aussi de "compétitivité et de productivité" de la part des DRH.
Scepticisme des cultes
Le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont les fidèles seraient particulièrement concernés par une telle mesure prend acte de la volonté de l'ANDRH, de "mieux prendre en compte la diversité religieuse de notre pays et la compétitivité de ses entreprises" mais "appelle à ce que toute évolution du dispositif actuel soit faite dans la concertation et dans le respect des convictions de tous nos concitoyens". Il plaide surtout pour "une meilleure utilisation du dispositif actuel qui donne aux fonctionnaires et aux salariés l'autorisation de s'absenter lors des jours de fêtes religieuses non fériées".
Côté catholique, on se montre tout aussi sceptique face à une proposition qui "n'est pas inédite". Tout en soulignant que "les religions ne sont pas propriétaires du calendrier",le porte-parole de la conférence des évêques de France, Mgr Bernard Podvin, interrogé par Le Monde, met en avant "l'héritage d'une tradition historique". Il estime en outre que cette proposition "n'est sans doute pas la meilleure réponse à la diversité" et que "la question de l'interculturalité est plus profonde". "Le vivre ensemble ce n'est pas que les religions se partagent un gâteau".
Débat récurrent
Durant la campagne présidentielle, en janvier, Eva Joly, la candidate d'Europe-Ecologie Les verts avait, elle, proposé d'instaurer deux nouveaux jours fériés pour permettre aux juifs de fêter Yom Kippour et aux musulmans de célébrer l'Aïd-el-Adha. Elle avait été désavouée, y compris par les premiers concernés, plus que sceptiques sur la pertinence d'une telle innovation. François Hollande, alors candidat du Parti socialiste avait indiqué qu'au nom de la " laïcité ", " il ne pouvait être question d'introduire de nouveaux jours fériés en fonction des religions ", ajoutant, " les jours fériés sont depuis longtemps détachés de leur origine religieuse ".
Dans une toute autre logique, le gouvernement portugais, a décidé, en mai dernier, après plusieurs semaines de négociations avec le Vatican, de supprimer deux fêtes religieuses du calendrier des jours fériés dont bénéficiaient jusqu'alors les travailleurs. La Fête-Dieu, célébrée 60 jours après Pâques sera décalée au dimanche suivant et le jour de la Toussaint (1er novembre) sera travaillé. L'initiative s'inscrit dans les mesures prises par le gouvernement pour le redressement économique du pays. Elle entrera en application en 2013.
Stéphanie Le Bars
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