Le Monde.fr avec AFP |
Jean-François Copé est l'objet de vives critiques à gauche... comme à droite. La cause ? Le secrétaire général de l'UMP a suscité une nouvelle polémique, après celle sur le "racisme anti-Blancs", en racontant que des "voyous" arrachaient les pains au chocolat d'enfants pendant le ramadan.
Vendredi, dans le Var, à Draguignan, le candidat à la présidence du premier parti d'opposition a lancé : "Il est des quartiers où je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes, pères ou mères de famille rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s'est fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan."
Après des tweets moqueurs et des réactions indignées à gauche, des condamnations des propos du maire de Meaux ont été entendues de soutiens de François Fillon, le rival de M. Copé dans la course à la présidence de l'UMP.
"Je préfère, aux paroles fortes, les actes forts", a déclaré, lundi 8 octobre, Eric Ciotti, directeur de campagne de M. Fillon. "Il y a des points naturellement exacts" dans la dénonciation de M. Copé, a jugé sur Canal + le président du conseil général des Alpes-Maritimes. Mais "est-ce qu'il faut ne parler que de ça pendant une campagne qui a vocation à choisir le chef de l'opposition et donc à conduire l'alternance ? C'est une autre question", a poursuivi le député, soulignant : "Nous nous disons que pour gagner, il faut rassembler."
"UNE ERREUR D'ANALYSE"
Plus cinglant, François Baroin, qui vient de rallier M. Fillon, a jugé dimanche, à propos de l'anecdote relatée par Jean-François Copé, que "toutes ces petites phrases sont toxiques et dangereuses".Insistant sur le "refus" de l'UMP "de tous les extrémismes", M. Baroin a fait valoir sur France 2 que les propos de M. Copé "altèrent le pacte républicain"."C'est une erreur d'analyse", a-t-il tranché.
"Certains pensent que Nicolas Sarkozy est remonté[sur François Hollande dans la dernière ligne droite de la présidentielle] avec ce type de discours[droitier], ce n'est pas vrai", a affirmé M. Baroin, qui a rappelé être "un chiraquien, un humaniste". Pour l'ex-ministre, "ce sont des discours de minoritaires" alors que l'UMP "a vocation à rassembler la droite et le centre".
L'ancien premier ministre, Alain Juppé, a également désapprouvé les propos de M. Copé, jugeant qu'ils n'allaient pas "dans la bonne direction". "Il faut remettre un peu les choses en perspective et ne pas en faire un sujet de polémique partisane et politicienne", a recommandé l'ancien numéro un de l'UMP lors du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI.
Il a jugé que, dans le duel entre Jean-François Copé et François Fillon, il était "en train de se passer ce qu'[il] redoutait : la logique de la campagne électorale fait qu'on cherche à se distinguer de son adversaire et qu'on durcit le ton". Pour autant, le maire de Bordeaux a précisé qu'il ne veut pas en "faire tout un plat et donner des leçons de morale".
"POLÉMIQUE COMPLÈTEMENT STÉRILE"
Dans le camp de M. Copé, Christian Jacob a réfuté l'analyse de M. Baroin. Le chef de file des députés UMP et soutien de M. Copé a fait valoir que le maire de Meaux "s'appuie sur les témoignages qu'il a recueillis dans sa ville de Meaux mais aussi ailleurs en France", a-t-il dit, en soulignant que son candidat à la présidence du parti considérait que "toutes les religions sont respectables" si elles s'inscrivent "dans la République.
Samedi, toujours dans le Var mais à Fréjus, Jean-François Copé a expliqué avoir voulu décrire "des petites scènes du quotidien qui sont autant de petites blessures, de petites souffrances qui, parfois, sont plus grandes qu'on ne le croit".
Pour M. Copé, "il y a derrière ce type de comportements une volonté d'instrumentaliser les religions alors que les religions n'ont rien à voir avec tout cela lorsqu'elles sont pratiquées dans le cadre de la République. Elles sont toutes respectables."Interrogé sur les réactions suscitées par ses propos, M. Copé a répondu que s'il y avait "émoi", il venait de"la gauche bien pensante qui, comme d'habitude, donne des leçons sans jamais voir ce qui se passe sur le terrain".
De même ses soutiens à l'UMP (la députée Michèle Tabarot, les secrétaires nationaux Camille Bedin, Bruno Beschizza, Valérie Rosso-Debord) se sont mobilisés, multipliant les communiqués contre une"polémique complètement stérile et révélatrice de la langue de bois et du politiquement correct ambiants".
LOUANCHI HARKIS :lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
RépondreSupprimerEn 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.
35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.
Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)
Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net