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samedi 19 janvier 2013

"L'Algérie a eu les réponses les plus adaptées", juge Hollande 19.01.13 | 18:17 | Le Monde.fr

Vue aérienne du complexe gazier d'In Amenas en Algérie, près de la frontière libyenne. AFP/DIGITALGLOBE

L'Algérie a eu les réponses adaptées lors de la prise d'otages sur un site gazier car les négociations n'étaient pas possibles, a déclaré samedi le président français, François Hollande. Les forces spéciales algériennes ont lancé "l'assaut final" contre les djihadistes retranchés sur le site de Tiguentourine, dans le sud-est du pays, rapporte l'agence de presse algérienne APS. Sept otages et onze ravisseurs ont été tués.

"Nous n'avons pas encore tous les éléments mais quand il y a une prise d'otages avec autant de personnes concernées, et des terroristes aussi froidement déterminés, prêts à assassiner  ce qu'ils ont fait leurs otages, un pays comme l'Algérie a les réponses qui me paraissent, à mes yeux, les plus adaptées car il ne pouvait pas y avoir de négociation", a dit François Hollande lors d'un déplacement à Tulle, en Corrèze.

>> Lire :  Algérie : épilogue sanglant après quatre jours de prise d'otage

"DES APPROCHES DIFFÉRENTES"

"La prise d'otages vient de prendre fin après un nouvel assaut des forces algériennes, qui a fait de nouveaux morts", a pour sa part annoncé samedi le ministre de la défense britannique, Philip Hammond. Ces pertes en vie humaines "sont épouvantables et il faut dire clairement que ce sont les terroristes qui en portent l'entière responsabilité", a-t-il cependant noté lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Leon Panetta, actuellement en visite à Londres dans le cadre d'une tournée européenne..

Interrogé sur la gestion de la crise par l'Algérie, il s'est contenté d'indiquer que "les différents pays avaient des approches différentes". Les Algériens "sont dans la région, ils comprennent la menace terroriste (...) Je pense qu'il est important de continuer à travailler avec eux pour développer une approche régionale", a souligné pour sa part Leon Panetta.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre japonais Shinzo Abe, qui a participé samedi matin à Tokyo à une réunion de crise sur cette prise d'otages, a qualifiée l'affaire d'"extrêmement ignoble""Nous ne pourrons jamais pardonner", a-t-il ajouté devant la presse.

DES CONDITIONS "EXTRÊMEMENT COMPLEXES"

Depuis le début de l'assaut par les forces spéciales algériennes, jeudi, les critiques ont abondé pour dénoncer une opération, qui s'est traduite par la mort de plusieurs otages. De nombreuses zones d'ombre demeurent à ce jour sur l'opération menée par l'armée algérienne. Face à des critiques étrangères sur la façon dont a été mené l'assaut, une source gouvernementale algérienne a expliqué vendredi qu'il avait été lancé jeudi dans des conditions"extrêmement complexes" et avait évité un "véritable désastre".

Selon la même source, le groupe islamiste qui avait pris mercredi en otages des centaines d'Algériens et des dizaines d'étrangers, dont des Occidentaux et des Asiatiques, voulait acheminer les otages au Mali pour s'en servir de monnaie d'échange. Elle a expliqué que le groupe était doté d'un arsenal de guerre constitué de missiles, lance-roquettes, grenades, fusils-mitrailleurs et fusils d'assaut.

Selon le juge antiterroriste français Marc Trévidic, l'attaque islamiste a été préparée depuis longtemps, bien avant l'intervention française au Mali le 11 janvier. "Belmokhtar est passé à l'acte à un moment qu'il estimait favorable pour des raisons stratégiques, pour universaliser le conflit et se placer à la tête du jihad international".


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