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vendredi 9 janvier 2015

Des mosquées prises pour cibles, les musulmans de France inquiets Le Monde le 9 janvier 2015


Plusieurs lieux de culte musulmans ont de nouveau été pris pour cibles, avec des tags racistes, des incendie ou des tirs de fusil.

Devant la mosquée de Saint-Etienne, le 9 janvier.

Devant la mosquée de Saint-Etienne, le 9 janvier. | AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Tags racistes, incendie, tirs de fusil... Plusieurs lieux de culte musulmans ont de nouveau été pris pour cibles, vendredi 9 janvier, après l'attentat contre Charlie Hebdo qui a coûté la vie, mercredi, à 12 personnes. Jeudi, des tirs avaient déjà visé une mosquée dans l'Aude et une explosion s'était produite dans un snack jouxtant la mosquée à Villefranche-sur-Saône (Rhône).

Le ministère de la justice a diffusé une circulaire demandant aux juridictions de faire remonter tout signalement d'actes islamophobes. Ces signalements sont centralisés à la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG).

  • Au Mans, dans la Sarthe

A la mosquée des Sablons au Mans, la surveillance policière a été renforcée. Cette mosquée où, selon les termes du commissaire de police venu sur place, se pratique un « islam apaisé, intégré, un islam de France » avait fait l'objet dans la nuit de mercredi à jeudi de deux lancers de grenade à plâtre qui n'ont fait ni dégât ni victime.

La tension est montée dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 22 heures, des petits groupes de jeunes du quartier voisin des Sablons – réagissant à la rumeur qui a circulé sur Facebook affirmant que des skinheads voulaient saccager la mosquée – ont allumé des feux de poubelle et de voiture et brisé les vitres de l'arrêt du tram. Les échauffourées avec les forces de l'ordre ont duré deux heures.

  • A Saint-Juéry, dans le Tarn

Quatre coups de feu ont été tirés jeudi, vers 23 heures, sur la façade d'une mosquée de la commune tarnaise de Saint-Juéry, proche d'Albi, sans faire de blessé. Vendredi matin, les premiers fidèles qui ouvraient la mosquée située dans un bâtiment sans signe distinctif ont constaté les dégâts, et des responsables ont ensuite porté plainte, selon un enquêteur de police.

  • A Aix-les-Bains, en Savoie

Une mosquée a été incendiée jeudi 8 janvier vers 22 heures, selon le Dauphiné libéré. Vendredi, le procureur de la République de Chambéry a annoncé « privilégier la thèse criminelle ».

  • A Liévin et Béthune, dans le Pas-de-Calais

Deux mosquées en chantier ont été profanées dans le Pas-de-Calais. Des croix gammées, des slogans nazis et une inscription « Charlie est vivant » ont été taguées sur la future mosquée de Liévin, en construction, selon La Voix du Nord. Une tête de cochon a également été trouvée sur le sol. A Béthune, le tag « dehors les Arabes » était visible sur une palissade de la mosquée en construction.

  • A Vendôme, dans le Loir-et-Cher

La mosquée de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, a été la cible de deux coups de feu, selon La Nouvelle République. Deux impacts ont été retrouvés, vendredi au petit matin, sur les portes du lieu de prière. Deux autres impacts ont été relevés sur un tabac-presse, à l'autre bout de la ville.

  • A Corte, en Haute-Corse

En Corse, une tête de porc et des viscères ont été découverts, vendredi matin, accrochés à la porte d'une salle de prière musulmane, à Corte (Haute-Corse), a annoncé la gendarmerie.

  • A Rennes

A Rennes, les inscriptions « Er maez » – « dehors » en breton – et « Arabes », ont été taguées à la bombe dans la nuit de jeudi à vendredi sur la façade d'un centre culturel islamique en construction, a rapporté à l'AFP un responsable du centre.

  • A Bischwiller, dans le Bas-Rhin

A Bischwiller, dans le Bas-Rhin, une inscription « Ich bin Charlie »(« je suis Charlie », en allemand) et un dessin obscène ont été découverts jeudi matin sur le mur extérieur d'une mosquée en construction, relève L'Alsace.fr.

  • Inquiétude des fidèles, prêches des imams

Ces profanations et tirs contre des mosquées inquiètent la communauté musulmane de France. Jeudi, toutes les fédérations qui assurent sa représentation institutionnelle avaient appelé les imams à condamner « la violence et le terrorisme » lors de la grande prière du vendredi. Un appel qui a été relayé par de nombreux imams, qui ont condamné la violence dans leurs prêches et appelé à lutter contre l'amalgame entre terrorisme et islam.

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