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dimanche 15 janvier 2012

Marine Le Pen chiffre son projet présidentiel, l'Europe et l'immigration dans le viseur 12.01.12 | 18:24 | LEMONDE.FR avec AFP

Marine Le Pen a présenté, jeudi 12 janvier, le chiffrage de son projet pour 2012, opposant "bonne" et"mauvaise" dépense publique, et promettant de désendetter la France grâce à la sortie de l'euro et au protectionnisme national.

A bientôt trois mois du premier tour, la présidente du Front national entendait ainsi jouer la carte du concret et de la crédibilité pour mieux attaquer le "flou" de ses adversaires, François Hollande, Nicolas Sarkozy et François Bayrou. "Quand les autres grands candidats en sont encore à l'incantation (...) je trace mon sillon, je propose à la France, en toute transparence, un projet complet, cohérent, fourni", a-t-elle assuré, au siège du part à Nanterre.

Deux heures durant, Marine Le Pen et deux de ses conseillers économiques ont ainsi abreuvé les journalistes de chiffres et de longues démonstrations techniques visant à crédibiliser le projet.

TAXE DE 3 % "SUR L'ENSEMBLE DES BIENS ET DES SERVICES IMPORTÉS"

Au chapitre de la "bonne" dépense publique, Marine Le Pen a promis des budgets en hausse à horizon 2017 notamment pour la sécurité (+ 1,2 milliard d'euros), la justice (+ 8,5 milliards euros) ou le pouvoir d'achat (+ 64,6 milliards euros). Elle a réaffirmé sa volonté d'augmenter de 200 euros net tous les salaires inférieurs à 1,4 fois le Smic (environ 1 500 euros net par mois), grâce à une exonération de charges sociales du même montant que l'Etat prendrait en charge.

La mesure serait financée par une taxe de 3 % "sur l'ensemble des biens et des services importés" en France, qui rapporterait 74 milliards euros.

Au chapitre des économies sur la"mauvaise" dépense publique, une moindre contribution de la France au budget de l'Union européenne est censée rapporter 11,7 milliards d'euros à horizon 2017, le retour à la monnaie nationale 87,6 milliards euros, la lutte contre les fraudes sociales et fiscales 67,2 milliards euros et l'immigration 40,8 milliards euros. Le total des gains grâce au protectionnisme atteindrait 115 milliards euros.

Sur le volet immigration,"l'expulsion systématique de tout clandestin" est censée rapporter 2,5 milliards d'euros sur cinq ans. La suppression des allocations familiales aux étrangers rapporterait pas moins de 18 milliards d'euros.

RETOUR AU FRANC

Alors que l'un de ses conseillers économiques, Thibaut de la Tocnaye, Marine Le Pen a parlé de"sortie de l'Europe de Bruxelles", elle a plutôt promis de"déconstruire" ce modèle européen à travers des "renégociations" des traités.

Pour résorber la dette de l'Etat français environ 1 700 milliards EUR aujourd'hui , le projet frontiste passe par le retour au franc et la possibilité pour la banque de France de créer de la monnaie à hauteur de 100 milliards d'euros par an. Marine Le Pen a réfuté les risques d'inflation mis en avant par les économistes en cas de fonctionnement de "la planche à billets".

De même, le projet ne prend pas en compte les éventuelles mesures de rétorsion que pourraient prendre d'autres pays contre une France protectionniste. "Mettre en place un protectionnisme intelligent est une mesure de rétorsion. Nous sommes les seuls à ne pas le faire", a répondu Mme Le Pen.



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