SOMMAIRE

Rechercher dans ce blog

mardi 20 août 2013

Manuel Valls : "La question du regroupement familial peut être posée" 20.08.2013 à 15:02 | Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Manuel Valls, lors du séminaire de rentrée gouvernemental, lundi 19 août à l'Elysée. AP/REMY DE LA MAUVINIERE

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, entend-il revoir la politique migratoire de la France, et notamment le principe de regroupement familial ? C'est ce qui ressort de plusieurs indiscrétions rapportées parLibération et Le Parisien, mardi 20 août, au lendemain du séminaire gouvernemental à l'Elysée consacré à la politique d'avenir de la France.

M. Valls aurait jeté un froid lors de cette rentrée ministérielle, en déclarant que la pression démographique en Afrique allait obliger la France à revoir sa politique migratoire, notamment le regroupement familial, et aussi qu'il faudrait démontrer que l'islam était compatible avec la démocratie. Selon Libération et Le Parisien, plusieurs ministres ont fait état, sous le sceau de l'anonymat, d'un "vrai problème politique" concernant Manuel Valls.

VALLS : "LA QUESTION DU REGROUPEMENT FAMILIAL PEUT ÊTRE POSÉE"

"Propos déformés""rumeurs" et"fausses informations", a rétorqué mardi l'occupant de la place Beauvau, sur BFM TV et RMC."Pourquoi y a-t-il parfois des attaques à mon endroit ? Précisément parce que je fais la démonstration que la gauche peut réussir, qu'elle a changé dans le domaine [de la sécurité], qu'elle fait mieux que la droite", se défend-il, sans pour autant nier avoir soulevé ces questions lors du séminaire.

Durée : 03:00 | Images : 

Le ministre a jugé normal de s'interroger sur la politique migratoire française. "J'ai dit [lors de ce séminaire] ce n'est pas la première fois et je ne suis pas le seul à le dire qu'il faut rebâtir un partenariat avec l'Afrique, notamment sur la question migratoire, a expliqué Manuel Valls sur BFMTV. C'est l'ensemble de nos politiques migratoires qui devront être questionnées pour la France et pour l'Europe, et notamment sur le bassin méditerranéen. Toutes les questions seront posées et [...] parmi d'autres la question du regroupement familial peut être posée."

"JE N'AI PAS ENTENDU MANUEL VALLS TENIR CE PROPOS"

Les déclarations attribuées à Manuel Valls ont fait réagir le président de l'UMP, Jean-François Copé : "C'est moi-même un sujet que j'évoque depuis de nombreuses années, j'ai été très insulté par des responsables de gauche qui refusent de voir la vérité. [...] Quand on est au gouvernement, on n'est pas simplement là pour dire qu'il y a un problème. On est là pour proposer des solutions." Le vice-président du Front national, Louis Aliot, a lui estimé que Manuel Valls évoquait ces thèmes "parce qu'il sait que c'est populaire",ajoutant : "Il passe pour un homme déterminé et à poigne alors que toute sa politique est faite de laxisme et d'absence de résultats."

Plusieurs de ses collègues ont tenté d'éteindre la polémique. Stéphane Le Foll a qualifié d'"extrapolations" et de"commentaires" les formules litigieuses. "Il n'y a pas de problème Manuel Valls", a tranché sur Europe 1 ce proche du président François Hollande. Pour la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, "Manuel Valls s'est exprimé comme ministre de l'intérieur sur son sujet de compétence". Il n'a, a-t-elle assuré sur i-Télé, provoqué"aucune gêne". Un renoncement au regroupement familial ? "Je n'ai pas entendu Manuel Valls tenir ce propos", a-t-elle ajouté.

MARISOL TOURAINE PREND SES DISTANCES

"Quand on est dans un séminaire comme ça, chacun s'exprime librement et donne sa vérité, ses idées, on peut les partager ou non, a argumenté le ministre de l'économie, Pierre Moscovici.Quand je lis que Manuel Valls aurait laissé planer un doute sur le fait que l'islam soit incompatible avec la république,  [ce n'est] pas du tout ce qu'il a dit, c'est exactement le contraire." "Ne nous faisons pas de faux procès", a exhorté le ministre sur France Inter.

"C'est normal quand même de se poser la question de l'immigration dans dix ans, a protesté sur France Info Michel Sapin, le ministre du travail. Cette immigration doit être maîtrisée, évidemment maîtrisée. Non pas interdite, non pas rejetée, non pas la peur de l'étranger ça c'est l'extrême droite mais humaine et maîtrisée."

Marisol Touraine, ministre de la santé, a toutefois pris ses distances avec la position du ministre de l'intérieur. "Je crois que nous devons rappeler que nous sommes dans un cadre républicain et que ce cadre républicain doit être réaffirmé, a-t-elle dit sur France 2.Pour ma part, je ne crois pas que la mise en cause du regroupement familial serait une manière de faire vivre notre cadre républicain."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire