SOMMAIRE

Rechercher dans ce blog

jeudi 2 août 2012

200 projets de mosquées en cours en France



Le Monde.fr | 24.07.2012 à 15h05 

Par Stéphanie Le Bars


Image suivante

Cergy (Val d'Oise)

Inaugurée le 6 juillet 2012, la mosquée de Cergy est le fruit, selon le ministre de l'intérieur, Manuel Valls d'"un processus exemplaire ". Le maire de la ville et député (PS) du Val-d'Oise, Dominique Lefebvre a incité les différentes communautés musulmanes à s'organiser avant de leur offrir un terrain de 2 000 m2 pour un loyer modique.

Crédits : Lionel Pagès / Ville de Cergy /
1 sur 12

Il y a aujourd'hui en France quelque 2 200 mosquées en activité. Sous cette appellation, on trouve aussi bien des lieux de culte pouvant accueillir quelques dizaines de personnes, installés dans d'anciens locaux commerciaux, des pavillons ou des rez-de-chaussée d'immeubles, peu visibles de l'extérieur, que des édifices à l'architecture assumée, comprenant parfois dôme et minaret, pouvant rassembler plusieurs centaines de fidèles.

La grande majorité des lieux de culte existant ne dépasse pas 100 m2. Beaucoup ont même une surface inférieure et seule une minorité s'étend sur plus de 1000 m2. Selon le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), il conviendrait de doubler la surface totale disponible pour la prière (300 000 m2aujourd'hui), sachant qu'il faut, selon les normes habituelles 1 m2 par fidèle. Cela ne signifie pas forcément un doublement du nombre de mosquées.

EN PARTIE FINANCÉES PAR DES DONS

Les constructions de mosquées se multiplient depuis une vingtaine d'années, et quelque 200 projets seraient actuellement en cours dans toutes les régions de France. Coûtant plusieurs millions d'euros, ces constructions sont en partie financées par les dons des fidèles ; des aides de pays musulmans, des dons de leurs dirigeants ou de la Ligue islamique mondiale, une ONG d'origine saoudienne complètent les budgets.

Les associations musulmanes utilisent aussi les dispositifs autorisés par la loi française pour bénéficier de baux emphytéotiques de 99 ans à loyer modéré de la part des collectivités locales, de garanties d'emprunt ou accolent à la partie cultuelle de leur projet une partie culturelle (salle de conférences ou d'exposition, hammam...), susceptible de recevoir des subventions publiques. La loi de 1905 interdit en France le financement public direct des cultes, exception faite de l'Alsace et de la Moselle, sous régime concordataire.

Les lieux de culte sont encore en grand partie animés par des bénévoles à l'exception des imams, parfois seuls salariés de l'association gestionnaire de la mosquée. Dans les lieux de culte dépendant des grandes fédérations liées aux pays d'origine de la plupart des musulmans de France : Maroc, Algérie, Tunisie et Turquie, les imams peuvent aussi être des salariés du ministère des affaires religieuses du pays concerné. Durant le mois du ramadan, période d'affluence dans les mosquées, les gouvernements en question envoient en France des contingents de plusieurs dizaines d'imams pour assurer prières et prêches.

Stéphanie Le Bars

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire