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lundi 25 novembre 2013

Voynet ne sera "pas candidate" à sa réélection à Montreuil 26.11.2013 à 01:34 | Le Monde.fr


La maire EELV de Montreuil, Dominique Voynet, a annoncé lundi qu'elle ne briguerait pas en 2014 un nouveau mandat à la tête de cette ville populaire de la banlieue est de Paris, dans une lettre transmise à l'AFP par son cabinet.AFP/MIGUEL MEDINA

"J'ai pris la lourde décision de ne pas me représenter en mars." C'estdans une longue lettre, publiée sur son blog, que la maire EELV de Montreuil, Dominique Voynet, a annoncé lundi 25 novembre qu'elle ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête de cette ville de banlieue parisienne, en 2014. 

"Je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler", affirme l'ancienne ministre écologiste, 55 ans, maire depuis 2008. Le député socialiste Razzy Hammadi avait manifesté son intention d'être candidat face à la maire sortante. Des négociations sont en cours entre le PS et ses alliés écologistes.

"Je ne me retrouve pas dans un jeu politique local où la gauche s'écharpe depuis vingt ans, où chaque groupuscule prétend rassembler tout en se déchirant, où les seules majorités qui arrivent à se constituer sont éphémères et 'contre'"dit-elle aussi dans un entretien à Libération"Mon retrait n'est pas une désertion, mais une façon de marquer ma distance avec ce jeu politique. Je ne suis pas prête à gagner à tout prix."

>> Lire (en édition abonnés) : A Montreuil, Dominique Voynet reste sa meilleure ennemie

"DÉGRADATION DE LA VIE POLITIQUE"

Dominique Voynet, qui a annoncé sa décision à son équipe municipale puis aux militants EELV, lance aussi une attaque à peine voilée contre ses adversaires.

"Je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d'une même suspicion, et de plus en plus souvent d'un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d'accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis", écrit l'ex-candidate à la présidentielle de 1995 puis de 2007.
"Je refuse de partir en campagne en promettant logement et jobs 'à la mairie' à tour de bras ; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée 'en priorité' (...), de promettre à chaque dirigeant d'association évoquant sans pudeur l'imminence des élections une augmentation de sa subvention annuelle."

Seule maire écologiste d'une ville de plus de 100 000 habitants, elle ajoute qu'elle "refuse de 'rendre coup pour coup', d'user du mensonge, de la calomnie et de l'insulte (...) de la démagogie la plus abjecte et d'arguments aux relents lepénistes".

L'ANCIEN MAIRE PC VISÉ

Défendant longuement son bilan à la mairie, l'ancienne ministre de l'environnement du gouvernement Jospin affirme être"en pleine forme" et annonce qu'elle assumera sa mission jusqu'à la fin de son mandat. "Cela a été une expérience extraordinaire (...). Je m'y suis sentie le plus en phase avec la réalité, et la plus utile", confie-t-elle aussi, dansLibération, à propos de ses cinq années passées à Montreuil.

Semblant viser l'ex-communiste Jean-Pierre Brard, auquel elle avait arraché en 2008 la ville de Seine-Saint-Denis qu'il dirigeait depuis 24 ans, l'ancienne patronne des Verts dénonce aussi ceux "dont le seul projet est de reconquérir ce qu'ils considèrent comme leur bien, leur fief, à n'importe quel prix". Dominique Voynet avait été élue malgré le soutien officiel apporté par le PS à Jean-Pierre Brard, même si plusieurs socialistes l'avaient rejointe durant sa campagne.

Aujourd'hui, M. Brard, qui entend bien reconquérir la ville, est "le seul candidat sérieux" pour 2014, d'après Mme Voynet. Il se présente contre son ancien directeur de campagne, Patrice Bessac, un dirigeant du PCF de 35 ans investi par le Front de gauche, dont il raille "les ambitions personnelles".

>> Lire la note de blog : Montreuil : les divisions du Front de gauche entravent l'opération reconquête

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