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samedi 7 avril 2012

Élection présidentielle 2012 Immigration : Sarkozy durcit le ton Le Monde.fr |

Nicolas Sarkozy sur le plateau de "Des paroles et des actes", mardi 6 mars.
Nicolas Sarkozy sur le plateau de "Des paroles et des actes", mardi 6 mars. | Jean-Claude Coutausse / Le Monde

Le chef de l'Etat a développé, mardi 6 mars, sur le plateau de l'émission "Des paroles et des actes" de France 2, ses propositions concernant l'immigration. Des déclarations qui marquent un durcissement de ses positions sur le sujet.

  • "Diviser par deux" le nombre d'entrées annuelles

"Il y a trop d'étrangers sur notre territoire", a déclaré mardi Nicolas Sarkozy, qui veut "diviser par deux le nombre de gens" que la France accueille chaque année : soit passer, en cinq ans, d'environ "180 000 à 100 000" entrées annuelles en France.

Une orientation motivée, selon lui, par le "système d'intégration [qui] fonctionne de plus en plus mal" et la difficulté à "trouver un logement, un emploi, une école". En faisant cette annonce, le chef de l'Etat va encore plus loin que le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, qui avait déclaré, le 10 janvier, lors de la présentation des chiffres de l'immigration, vouloir ramener à 150 000 les entrées annuelles.

De par son ampleur, l'objectif fixé par le chef de l'Etat semble toutefois peu réalisable. D'abord, parce que le nombre d'entrées chaque année n'est pas de 180 000 mais de presque 200 000 (199 715 exactement, en 2010, ou encore 198 070, en 2009). Ensuite, parce que l'essentiel des entrées en France concernent, soit de l'immigration familiale, soit de l'asile. Or ces flux sont difficilement "contrôlables" car ils dépendent de conventions internationales qui protègent, notamment, le droit à "vivre en famille".

L'immigration dite de "travail", en France, est la seule qui soit relativement "maîtrisable". La crise économique peut, éventuellement, faire baisser l'attractivité de la France pour ces migrations. Mais celles-ci ne concernent de toute façon qu'environ 10 % de l'ensemble des entrées.

  • Restreindre l'accès au RSA et au minimum vieillesse

Mardi soir, Nicolas Sarkozy a également annoncé vouloir restreindre l'accès au revenu de solidarité active (RSA) et au minimum vieillesse pour les étrangers. Ne pourront, à l'avenir, en bénéficier, que ceux qui auront "résidé dix ans en France et travaillé cinq ans", a-t-il indiqué.

> Lire aussi : Minimum vieillesse : les raccourcis de Sarkozy

D'après M. Sarkozy, "165 000 étrangers" reçoivent aujourd'hui le RSA, et 20 000 le minimum vieillesse. Les étrangers en situation régulière, en France, ont, dans la plupart des cas de figure, le même accès aux droits sociaux que les Français. Cette disposition, si elle était adoptée, reviendrait sur cette continuité.

  • Conserver l'aide médicale d'Etat

En revanche, M. Sarkozy a précisé ne pas vouloir supprimer l'aide médicale d'Etat (AME) accordée aux étrangers en situation irrégulière, comme le réclame l'aile la plus à droite de la majorité. "Je ne souhaite pas qu'on remette en cause cette générosité française", a-t-il déclaré.

> Lire aussi : Sarkozy peine à imposer un duel avec Hollande




1 commentaire:

  1. voici un article interressant pour remettre certaines choses a leur place...

    http://2ccr.unblog.fr/2012/04/04/immigration-npa-medef-meme-combat/

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