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samedi 20 octobre 2012

17 octobre 1961 : Fillon s’élève contre "la culpabilité permanente"


Le 18 octobre 2012 à 10h23

Le président de la Maison de l'union méditerranéenne Aresky Dahmani (c), le 17 octobre 2012 à Paris lors de la commémoration de la répression contre des manifestants algériens le 17 octobre 1961

Le président de la Maison de l'union méditerranéenne Aresky Dahmani (c), le 17 octobre 2012 à Paris lors de la commémoration de la répression contre des manifestants algériens le 17 octobre 1961, © 2012 AFP


L'ex-Premier ministre François Fillon s'est élevé jeudi contre "la culpabilité permanente" assénée dans une France "en dépression nerveuse quasi permanente", après la reconnaissance par François Hollande de la "sanglante répression" du 17 octobre 1961 contre des manifestants algériens.

"J'en ai assez que tous les quinze jours la France se découvre une nouvelle responsabilité, mette en avant sa culpabilité permanente. On est déjà dans un pays en dépression nerveuse quasi permanente, on n'a pas besoin de ça ! ", a déclaré M. Fillon sur Europe 1.

"Bien sûr qu'on peut reconnaître !", a-t-il toutefois ajouté, "mais chacun sait qu'il y a aussi les crimes de l'Algérie au lendemain de l'indépendance, le massacre des harkis, la questions des archives algériennes jamais ouvertes".

"Ou on met tout sur la table ou on ne le fait pas", a-t-il demandé, réagissant à une déclaration de François Hollande. 

Le président de la République a officiellement reconnu mercredi la "sanglante répression" des manifestations d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, rompant avec un silence de 51 ans de l'Etat sur les événements.

Par ailleurs, le candidat à la présidence de l'UMP a affirmé avoir "déjà été choqué il y a un mois par les déclarations du président de la République sur la France responsable des crimes commis pendant l'Occupation sur son territoire".

"Il y a une espèce d'escalade : au début c'était le gouvernement de Vichy, c'est le vrai responsable. Jacques Chirac est allé un peu plus loin en parlant d'Etat français, je veux bien à la rigueur l'admettre, mais pas la France ", s'est exclamé le nouveau député de Paris.

"Ce n'est pas au président de faire en permanence ce discours de culpabilité qui vient sur un pays dont vous sentez bien qu'il est fragilisé, divisé de façon profonde", a-t-il estimé, se prononçant pour l'ouverture "de toutes les archives" pour que les historiens s'en emparent "mais pas les responsables politiques, qu'ils s'occupent du présent, c'est déjà assez difficile comme ça".

Interrogé sur LCI, le député Laurent Wauquiez (UMP) a aussi estimé que la France était "allée très loin dans son travail d'introspection". "Je ne vois pas les pas qui ont été faits sur l'Algérie pour travailler sur sa propre histoire et qui est notre histoire commune", a-t-il noté.

"Qu'un président soit uniquement tourné vers la repentance, c'est une chose mais on attend aussi de lui une capacité de dire où sera la France dans 20 ans et là je trouve moins d'énergie et de vision", a regretté l'ancien ministre du gouvernement Fillon, dont il est l'un des soutiens dans la course à la présidence de l'UMP.

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