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samedi 20 octobre 2012

17 octobre 1961: le PS condamne "avec fermeté" les propos de Jacob, déclare Désir

Libération
18 octobre 2012 à 14:32
Harlem Désir, le 25 septembre 2012 à Paris devant le siège du PS
Harlem Désir, le 25 septembre 2012 à Paris devant le siège du PS (Photo Jacques Demarthon. AFP)

Harlem Désir, futur patron du Parti socialiste a "condamné avec la plus grande fermeté" les propos de Christian Jacob, selon lequel il est "intolérable de mettre en cause la police républicaine et la République toute entière" en reconnaissant les événements du 17 octobre 1961.

Le chef de file des députés UMP, M. Jacob a estimé, à propos des déclarations de François Hollande sur la répression "sanglante" de la manifestation d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961, qu'il était "intolérable de mettre en cause la police républicaine et avec elle la République toute entière".

"Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté les propos consternants et odieux de Christian Jacob, qui critique la reconnaissance par le président de la République de la répression du 17 octobre 1961", a affirmé M. Désir, dans une déclaration à l'AFP.

"Par ses propos, M. Jacob se fait l'avocat indécent d'une répression qui a enfreint, ce soir du 17 octobre 1961, toutes les valeurs et toutes règles fondamentales de la République", estime-t-il.

Or "depuis l'ouverture des archives officielles, les historiens ont établi l'ampleur de la répression meurtrière des manifestations pacifiques d'Algériens conduite sous les ordres du préfet Maurice Papon", affirme-t-il.

Selon le futur patron du PS, "M. Jacob offre surtout au préfet Maurice Papon une terrifiante réhabilitation et se livre à une falsification insupportable de l'Histoire".

M. Hollande "a, sans repentance mais avec lucidité, reconnu une vérité historique. Au lieu de saluer un geste important de réconciliation (...), l'UMP imite l'extrême droite et allume une nouvelle polémique irresponsable pour diviser nos concitoyens. C'est une attitude totalement indigne", estime-t-il.

M. Désir a enfin jugé "tout aussi inquiétant de voir M. Fillon remettre en cause la reconnaissance des crimes de Vichy".

Fin septembre, M. Fillon, candidat à la présidence de l'UMP, a dit ne pas accepter "que François Hollande dise que la France est coupable des crimes commis pendant l'Occupation", soulignant que "l'Etat français" est le coupable et non "la France" comme l'avait déclaré M. Hollande au sujet de la rafle du Vel d'Hiv.

Pour Bruno Le Roux, patron des députés PS, "reconnaître les fautes de l'Etat dans la répression du 17 octobre 1961, comme l'a fait le président de la République, n'est pas demander à la France et aux Français de s'excuser ou de porter une culpabilité collective mais simplement de se souvenir que la République peut faillir à ses principes quand elle est guidée par la peur et le ressentiment".

"Ce message vaut pour toutes les époques et pour toutes les générations, y compris la nôtre", écrit-il dans un communiqué.

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