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jeudi 10 mars 2011

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La peur de l'islam prospère dans toute l'Europe
Suisse
Première formation politique de Suisse, l'Union démocratique du centre (UDC) a recueilli 28,8
% des suffrages lors des législatives de 2007 et pourrait bien dépasser la barre des 30 % au scrutin
fédéral d'octobre. " Vieux " parti d'origine agrarienne, l'UDC s'est radicalisé à la fin des années 1990
avec la montée en puissance de son aile zurichoise et de son leader Christoph Blocher, 70 ans.
Son ascension s'est faite autour de la dénonciation de ceux qui veulent " abuser " de la Suisse et
n'acceptent pas ses " valeurs " : étrangers, délinquants, assistés sociaux, musulmans ou mêmes
fonctionnaires européens. Engrangeant toujours plus de succès grâce au système de démocratie
directe et à un marketing politique très efficace, l'UDC fait figure de modèle pour l'extrême droite
européenne. En novembre 2009, sur son impulsion, les électeurs ont voté pour l'interdiction de la
construction de minarets. En 2010, ils se sont prononcés pour le renvoi automatique des étrangers
criminels.
Autriche
Heinz-Christian Strache, 41 ans, n'a de cesse de réaffirmer son ambition : placer le Parti autrichien
de la liberté (FPÖ), dont il est le président, en tête lors des prochaines élections législatives, en 2013.
Les sondages lui donnent 23 % des intentions de vote, contre 24 % au parti chrétien-démocrate ÖVP,
qui avait déjà noué une alliance avec le FPÖ en 1999, et 25 % aux sociaux-démocrates du SPÖ.
Le FPÖ profite de la paralysie de la grande coalition SPÖ-ÖVP au pouvoir, et du dynamisme de M.
Strache, qui a réorienté la ligne xénophobe du parti vers l'anti-islamisme. Alors que son défunt
mentor, Jörg Haider, flattait l'antisémitisme de ses électeurs, " HC " a réussi à se faire inviter par
l'extrême droite israélienne, en décembre 2010, à une conférence sur le " terrorisme islamique ". La
défense des " valeurs chrétiennes occidentales " est désormais son cheval de bataille.
Danemark
Le Parti du peuple danois (DF) est depuis 1998 au Parlement. Il tient un rôle éminent puisqu'il
permet depuis une décennie au gouvernement libéral-conservateur minoritaire de se maintenir au
pouvoir. Cela lui a permis d'obtenir une influence décisive sur la politique d'immigration, une des
plus restrictives d'Europe. Dirigé par Pia Kjærsgaard, DF est le troisième parti du pays (13,8 % en
2007). Son discours sur les immigrés a déteint sur presque tous les partis. DF est également un
fervent défenseur de l'Etat-providence, faisant concurrence aux sociaux-démocrates sur ce terrain.
Suède
Les Démocrates de Suède (SD), entrés au Parlement en septembre 2010, avec 5,7 % des voix aux
élections législatives, sont issus du néonazisme. La nouvelle direction du parti, des trentenaires
menés par Jimmie Åkesson, 31 ans, a exclu les éléments les plus extrémistes. SD présente l'islam
comme le plus grand danger et fait de la lutte contre l'immigration son cheval de bataille. Mais il est
aussi pour l'égalité des femmes, soucieux de l'environnement et des animaux et grand défenseur de
l'Etat-providence. Dans un clip, SD montrait une retraitée suédoise se faire doubler par des femmes
en burqa poussant des landaus pour arriver les premières au guichet de la sécurité sociale.
Agathe Duparc (à Genève), Joëlle Stoltz (à Vienne) et Olivier Truc (à Stockholm)

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